Chênaies blanches et boisements thermophiles médio-européens dominés par le Chêne pubescent (Quercus pubescens)

Il s’agit de boisements clairs et peu élevés (4 à 10 m de hauteur), voire bas et rabougris sur les pentes rocailleuses. Favorisées par un bon éclairement, les strates inférieures sont souvent étoffées avec la présence du Cornouiller mâle (Cornus mas), du Bois de Sainte-Lucie (Prunus mahaleb), du Genévrier commun (Juniperus communis)...
Cette chênaie trouve son optimum sur des terrains secs à déficit hydrique très marqué, pauvres, souvent superficiels et soumis à un bon ensoleillement. Elle préfère les versants aux pentes fortes, sur des substrats très fracturés ou des éboulis stabilisés. Il s’agit du stade final de la fermeture progressive de pelouses et de landes rocailleuses en situation sèche. Cette chênaie peut également recoloniser d’anciennes cultures à l’abandon.
Largement répandue dans les Alpes méridionales, cette forêt joue un rôle majeur dans la structure des paysages et les continuités écologiques.

Les strates inférieures associent à la fois des arbustes et des plantes herbacées héliophiles à des espèces plus sciaphiles de sous-bois fermé, en lien avec des origines biogéographiques différentes. Les plantes héliophiles sont surtout des espèces à large distribution méditerranéenne. Les secondes, plus mésophiles, s’installent par la suite à l'abri des premières et possèdent pour la plupart une distribution eurasiatique et sud-européenne.

En progression depuis plus d’un siècle, ces boisements profitent de la déprise rurale. Les principales menaces sont les plantations (pins et cèdres ou vignobles) et l’urbanisation diffuse des pentes ensoleillées.
Les chênaies des pentes rocheuses arides sont moins menacées que celles des fonds de vallons plus exposées aux activités humaines.
Récemment arrivée d’Asie, la Pyrale du buis (Cydalima perspectalis) modifie la structure de la chênaie-buxaie par son action défoliante du buis.