Eboulis silicatés thermophiles d'éléments moyens mobiles à Epilobe des collines (Epilobium collinum) et à framboisier (Rubus idaeus) des étages montagnard et subalpin

Sur ces éboulis plutôt secs et acides, la végétation (surtout acidiphile) peut aller jusqu’à 1 m 20 de hauteur. Elle associe :

• des espèces xérophiles et saxicoles, adaptées à l’insolation et sur des blocs ou des graviers stabilisés (Pâturin des bois, Poa nemoralis ; Épilobe des collines, Epilobium collinum ; Sédum, Sedum spp.) ;
• des espèces mésophiles, plus hautes et opulentes, bénéficiant de conditions plus fraîches en s’enracinant entre les blocs (Framboisier, Rubus idaeus ; Épilobe en épis, Epilobium angustifolium ; Germandrée scorodoine, Teucrium scorodonia) ;
• des espèces lithophiles strictes ou préférentielles, adaptées à la mobilité des pierres (Oseille à feuilles rondes, Rumex scutatus ; Cardamine à feuilles de réséda, Cardamine resedifolia).

Ces éboulis évoluent lentement vers des pelouses rupicoles, des prairies acidiphiles sèches ou des landes sèches.

Peu de plantes sont réellement spécifiques à ces pierriers.

Les matériaux fins favorisent les hémicryptophytes et chaméphytes naines des pelouses pionnières.

Les blocs plus grossiers permettent l'installation de chasmophytes et d’espèces d’ourlets profitant de la fraîcheur plus importante entre les blocs (la Digitale jaune, Digitalis lutea ; le Géranium sanguin, Geranium sanguineum ; la Germandrée scorodoine, Teucrium scorodonia).

Les éboulis de blocs petits à moyens encore mobiles, peu fréquents à l’étage montagnard, sont caractérisés par l’Oseille à feuilles rondes (Rumex scutatus) et la Galéopside intermédiaire (Galeopsis ladanum).

On y retrouve aussi :

• le Choux fausse giroflée (Coincya monensis subsp cheiranthos) ;
• le Pâturin des bois (Poa nemoralis var. glauca) ;
• l’Orpin annuel (Sedum annuum) ;
• le Séneçon visqueux (Senecio viscosus) ;
• la Woodsie des Alpes (Woodsia alpina).