Mégaphorbiaies riveraines et des plaines alluviales à Dorycnium dressé (Lotus rectus) des régions méditerranéennes
Mégaphorbiaie à Dorycnium dressé
Ecologie
Ces mégaphorbiaies sont uniquement présentes à l’étage mésoméditerranéen. Ces communautés végétales de basse altitude occupent les dépressions marécageuses, les fossés de drainage et les bordures de canaux.
Le fauchage régulier des fossés de drainage et des bordures de canaux limite la colonisation des ligneux et assure le maintien de cet habitat. En l’absence d’entretien, celui-ci est souvent relégué au niveau des lisières et des clairières. Il se maintient alors de façon fragmentaire.
Le fauchage régulier des fossés de drainage et des bordures de canaux limite la colonisation des ligneux et assure le maintien de cet habitat. En l’absence d’entretien, celui-ci est souvent relégué au niveau des lisières et des clairières. Il se maintient alors de façon fragmentaire.
Végétation
La végétation est dominée par des dicotylédones vivaces, associées à des scirpes et graminées de grande taille. Elle forme des ensembles denses et relativement peu diversifiés en espèces.
Le microclimat frais des dépressions humides atténue les effets du climat méditerranéen. Ceci permet le développement d’une flore à large distribution typique des prairies humides planitiaires plus septentrionales. Quelques espèces comme le Dorycnium dressé (Lotus rectus), le Scirpe-jonc (Scirpoides holoschoenus) et le Cirse de Montpellier (Cirsium monspessulanum) témoignent des affinités méditerranéennes de cette mégaphorbiaie.
Le microclimat frais des dépressions humides atténue les effets du climat méditerranéen. Ceci permet le développement d’une flore à large distribution typique des prairies humides planitiaires plus septentrionales. Quelques espèces comme le Dorycnium dressé (Lotus rectus), le Scirpe-jonc (Scirpoides holoschoenus) et le Cirse de Montpellier (Cirsium monspessulanum) témoignent des affinités méditerranéennes de cette mégaphorbiaie.
Menaces
Comme beaucoup de végétations humides de la vallée du Rhône et de la Basse Durance, ces mégaphorbiaies ont beaucoup souffert de certaines activités humaines :
- le drainage ;
- la mise en culture des plaines alluviales ;
- le curage et l’endiguement intensifs des cours d’eau.
- la colonisation par des plantes exotiques invasives (Canne de Provence, Arundo donax ; renouées et solidages) qui constitue une forte menace pour le maintien des espèces indigènes.
Espèces caractéristiques
Le Cirse de Montpellier (Cirsium monspessulanum, protégé) et le Dorycnium dressé (Lotus rectus, rare et menacé) sont deux espèces caractéristiques de ce milieu. On y retrouve aussi en abondance :
- le Brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum) ;
- l’Eupatoire à feuilles de chanvre (Eupatorium cannabinum) ;
- la Salicaire commune (Lythrum salicaria) ;
- la Menthe sylvestre (Mentha longifolia) ;
- la Pulicaire dysentérique (Pulicaria dysenterica) ;
- le Séneçon doria (Senecio doria).
Cirse de Montpellier
Salicaire commune
Séneçon doria
Vous trouverez une présentation détaillée et technique de cet habitat au sein du Guide des habitats naturels et semi-naturels des Alpes (Villaret et al., 2019) en cliquant ici .
Le guide complet est disponible chez Naturalia publications.
Le guide complet est disponible chez Naturalia publications.