Mégaphorbiaies collinéennes à montagnardes des sols organiques humides à Reine des prés (Filipendula ulmaria) et à hautes dicotylédones


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Jean-Charles VILLARET - CBNA
Mégaphorbiaie de sol organique humide à Reine des prés et hautes dicotylédones


Ecologie

En situation primaire, ces mégaphorbiaies se développent au bord de petits ruisseaux, le long des lisières forestières ou dans de larges clairières.
Dans les milieux plus anthropiques, elles forment souvent des cordons le long des lisières et des fossés ou en bordure des prairies humides exploitées. En cas de diminution ou d’abandon des pratiques agricoles, elles colonisent rapidement les milieux sous forme de nappes.
Elles s’installent sur des sols humidifiés essentiellement par des remontées phréatiques, mais non inondés en permanence. Ceux-ci sont riches en matière organique et en nutriments. Cette richesse est permise par la décomposition de la litière et parfois par apports de limons lors des inondations ou des crues.


Végétation

Hautes et denses, ces végétations sont dominées par la Reine des prés (Filipendula ulmaria). S’ajoutent à cette espèce d’autres grandes dicotylédones hygrophiles à feuilles larges. Souvent à l’interface avec d’autres milieux, il n’est pas rare d’y trouver des espèces caractéristiques des ourlets et des prairies humides.


Menaces

De par leur développement assez tardif, les espèces végétales typiques supportent mal la fauche et le pâturage. Ces mégaphorbiaies de plaine profitent localement et temporairement de l’abandon des prairies humides peu productives. Elles reculent cependant avec le déclin des zones humides.

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Gilbert BILLARD - CBNA
Reine des prés


Espèces caractéristiques

Les espèces végétales caractéristiques de ces milieux sont :
  • l’Aconit napel (Aconitum napellus) ;
  • l'Achillée ptarmique (Achillea ptarmica), rare ;
  • le Cirse des ruisseau (Cirsium rivulare), rare ;
  • le Cerfeuil hirsute (Chaerophyllum hirsutum) ;
  • le Géranium des bois (Geranium sylvaticum) ;
  • la Renoncule à feuilles d’aconit (Ranunculus aconitifolius) ;
  • la Grande pimprenelle (Sanguisorba officinalis).
On y retrouve aussi en abondance la Lychnide fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi).

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Gilbert BILLARD - CBNA
Achillée ptarmique

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Gilbert BILLARD - CBNA
Grande pimprenelle

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Jean-Charles VILLARET - CBNA
Lychnide fleur de coucou


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Vous trouverez une présentation détaillée et technique de cet habitat au sein du Guide des habitats naturels et semi-naturels des Alpes (Villaret et al., 2019) en cliquant ici .
Le guide complet est disponible chez Naturalia publications.