Plantes de berge
Plantes de berge
Roselière ou magnocariçaie ?
Les roselières sont des végétations denses composées d’hélophytes de plus ou moins grande taille. Il existe deux types de roselières :
- des roselières hautes composées d’espèces graminoïdes (graminées, typhacées, cypéracées…) ;
- des roselières basses dominées par des hélophytes de taille moyenne, souvent non graminoïdes comme la Pesse d’eau (Hippuris vulgaris, plante rare), la Prêle des eaux, (Equisetum fluviatile) ou le Rubanier d’eau (Sparganium erectum).
- la phragmitaie est composée majoritairement de Roseau commun (Phragmites australis) ;
- la typhaie est formée de massettes (Typha latifolia).
Rubanier d'eau
Les magnocariçaies sont dominées par de grandes laîches (les Carex, de la famille des cypéracées). Celles-ci adoptent parfois un port en touradons.
Des milieux très humides et riches en nutriments
D'importantes capacités d'épuration des eaux
La roselière et la magnocariçaie représentées au jardin de Gap-Charance
Roselière haute
Roselière basse dominée par la Pesse d'eau
Magnocariçaie
Ecologie
Les roselières et les magnocariçaies occupent une large gamme altitudinale, jusqu’à 1500 m d’altitude pour les premières et 2500 m pour les secondes. Ces végétations se retrouvent :
- en bordure de plans d’eau ;
- sur les berges des rivières ;
- dans des prairies ou des marais particulièrement humides ;
- dans des fossés.
Des milieux très humides et riches en nutriments
Les roselières et les magnocariçaies se développent sur des sols fins, riches en minéraux et en matière organique.
Les plantes sont enracinées dans un substrat submergé, au moins saisonnièrement. Leurs parties aériennes sont elles toujours au-dessus de la surface de l’eau. La dissémination des semences se fait grâce à l’eau. Ce phénomène s’appelle l’hydrochorie.
Sur les alluvions de bord de rivière, la végétation est adaptée à l’action destructrice des crues (reproduction par fragmentation du rhizome et multiplication végétative par exemple). Elle résiste aussi bien à la submersion qu’aux longues périodes d'exondations. Le sol est régulièrement rajeuni par les dépôts de sédiments meubles et y est plus minéral.
Les plantes sont enracinées dans un substrat submergé, au moins saisonnièrement. Leurs parties aériennes sont elles toujours au-dessus de la surface de l’eau. La dissémination des semences se fait grâce à l’eau. Ce phénomène s’appelle l’hydrochorie.
Sur les alluvions de bord de rivière, la végétation est adaptée à l’action destructrice des crues (reproduction par fragmentation du rhizome et multiplication végétative par exemple). Elle résiste aussi bien à la submersion qu’aux longues périodes d'exondations. Le sol est régulièrement rajeuni par les dépôts de sédiments meubles et y est plus minéral.
Evolution du milieu
La stabilité de ces habitats est ambivalente : les magnocariçaies et les roselières lacustres (en bord de lac) sont en régression, mais ces milieux progressent sur des marais abandonnés ou des aménagements hydroélectriques.
Le lent marnage naturel des lacs et des étangs favorise leur développement tandis qu’un assèchement du milieu entraîne l’installation de phragmitaies sèches puis des fourrés de saules et d’aulnes.
Le lent marnage naturel des lacs et des étangs favorise leur développement tandis qu’un assèchement du milieu entraîne l’installation de phragmitaies sèches puis des fourrés de saules et d’aulnes.
Des milieux à préserver
Malgré une diversité végétale réduite, les roselières et magnocariçaies abritent de nombreuses espèces végétales rares ou protégées.
Elles constituent également un habitat indispensable pour beaucoup d’oiseaux paludicoles en période de reproduction et au cours des haltes migratoires (Butor étoilé, Rousserolle turdoïde, Héron pourpré…). Ces milieux sont essentiels pour l’accomplissement du cycle de nombreux invertébrés comme les libellules et les éphémères.
Elles constituent également un habitat indispensable pour beaucoup d’oiseaux paludicoles en période de reproduction et au cours des haltes migratoires (Butor étoilé, Rousserolle turdoïde, Héron pourpré…). Ces milieux sont essentiels pour l’accomplissement du cycle de nombreux invertébrés comme les libellules et les éphémères.
D'importantes capacités d'épuration des eaux
Les zones humides, quelle que soit leur nature, ont une fonction épuratrice et permettent d’améliorer la qualité de l’eau :
- la matière organique est consommée par les microorganismes du sol ou vivant fixés sur les végétaux et les sédiments ;
- les nutriments comme l’azote et le phosphore sont absorbés par les plantes ;
- les métaux lourds se déposent au fond par sédimentation et sont ensuite bloqués par ces sédiments.
Des milieux en régression
Ces habitats ont particulièrement régressé à cause :
La dégradation de la qualité de l’eau par eutrophisation entraîne une modification du cortège floristique et un envahissement par les espèces nitrophiles. L’expansion des plantes invasives introduites comme le Solidage géant (Solidago gigantea) ou les Asters américains (Symphyotrichum, Aster) provoque un appauvrissement de la flore.
- du drainage et de la mise en culture des zones marécageuses ;
- des aménagements pour la régulation des crues et l’abaissement des nappes phréatiques, particulièrement dans les plaines alluviales.
La dégradation de la qualité de l’eau par eutrophisation entraîne une modification du cortège floristique et un envahissement par les espèces nitrophiles. L’expansion des plantes invasives introduites comme le Solidage géant (Solidago gigantea) ou les Asters américains (Symphyotrichum, Aster) provoque un appauvrissement de la flore.
Solidage géant
La roselière et la magnocariçaie représentées au jardin de Gap-Charance